Cette contribution analyse le Grand débat national (2019) et la Convention citoyenne pour le climat (2019-2020) à la lumière de l’opposition élaborée par la théorie politique entre démocratie participative et démocratie délibérative. Chacun d’entre eux démontre la difficulté à articuler participation et délibération. Au-delà de cette opposition, ces deux processus partagent la caractéristique fondamentale de n’être que purement consultatifs. Seule leur inscription dans les institutions politiques permettra aux formes délibérative et participative d’inclusion des citoyens dans la décision publique d’être (...) pleinement démocratiques. (shrink)

For critical legal scholars, the ongoing far-right assault upon the liberal status quo poses a distinct dilemma. On the one hand, the desire to condemn the far-right is overwhelming. On the other hand, such condemnations are susceptible to being appropriated as a validation of the very liberalism that critical theorists have long questioned. In seeking to transcend this dilemma, my focus is on the discourse of ‘white genocide’ — a commonplace belief amongst the far-right/white nationalists that ‘whites’, as a discrete (...) group, are facing demographic destruction as a result of deliberate policy choices. Such a belief has motivated acts of extreme violence. While libel to dismissal by experts on mainstream understandings of genocide, namely international criminal lawyers, I argue that this ‘white genocide’ discourse deserves careful scrutiny as a jurisprudential and socio-legal phenomenon that reveals key weaknesses in present modalities of liberal justification. Drawing upon an array of recent critical theories, I show how a liberalism unable to face its own decline enables the very far-right assertions it purports to oppose. Thus, given liberalism’s failure to act as a neutral arbiter, an alternative approach for those opposing the far-right is to develop a vision of politics and society that confront believers in ‘white genocide’ on a more substantive level. This, I argue, forces the far-right’s opponents to disavow liberal scepticism towards utopian transformation as well as the juridical understandings and institutions that allow this scepticism to durably persist. (shrink)

Le but de cet article est une critique de la philosophie politique de M. Eric Weil. Par opposition à M. Weil, l'auteur définit la „politique" ici comme l'art du réalisable, à préciser comme : l'art d'arriver à court terme à une organisation de la société qu'on estime meilleure, et cela en employant tous les moyens permis. L'homme politique n'est pas, ainsi que l'affirme M. Weil, un „saint de Vtmiversel”, qui, en ce qui concerne l'emploi de (...) la violence, se trouve au-dessus de la loi. Ce „politicien-éducateur” est en vérité l'appui des régimes totalitaires et est d'ailleurs inconcevable en dehors de ceux-ci. En outre la théorie de M. Weil contient un certain nombre de contradictions internes et, si on la mesure à la pratique, elle se trouve être déficiente à beaucoup d'égards. Contre la conception platonicienne de M. Weil l'auteur défend la thèse que la politique n'est pas une infraction, regrettable mais inévitable, à „la morale”. C'est la tâche de l'homme politique de supprimer toutes les absurdités, inconséquences et injustices qui entachent les structures de la société. Ce qui, concrètement, est absurde, inconséquent ou injuste n'est pas déterminé par „la morale”, mais par la conscience du droit et par le sentiment moral d'une époque donnée. Les „certitudes” d'où part l'homme politique ne sont pas des Idées platoniciennes, mais des hypothèses de travail, qui dérivent leur contenu non pas de la contemplation des Idées, mais d'une notion de ce qui est juste et désirable, notion qui est déterminée par les conditions matérielles et spirituelles et qui se trouve dans un changement continuel. (shrink)

This paper explains Sophie de Grouchy’s philosophical debts to Adam Smith. I have three main reasons for this: first, it should explain why eighteenth-century philosophical feminists found Smith, who has—to put it mildly—not been a focus of much recent feminist admiration, a congenial starting point for their own thinking; second, it illuminates De Grouchy’s considerable philosophical originality, especially her important, overlooked contributions to political theory; third, it is designed to remove some unfortunate misconceptions that have found their way into Karin (...) Brown’s ‘Introduction’ to the recent and much-to-be-welcomed translation of Sophie de Grouchy’s Lettres Sur La Sympathie. While Brown claims that there are major ‘differences’ in their programs of ‘social reform’, I argue there are important commonalities between Smith and De Grouchy. In particular, I highlight how they share a common understanding of how human sensibilities are shaped by social institutions and I show that De Grouchy’s path-breaking analysis of negative and positive liberty is grounded in her extension of Smith’s political theory and moral psychology. (shrink)

Le but de cet article est une critique de la philosophie politique de M. Eric Weil. Par opposition à M. Weil, l'auteur définit la „politique" ici comme l'art du réalisable, à préciser comme : l'art d'arriver à court terme à une organisation de la société qu'on estime meilleure, et cela en employant tous les moyens permis. L'homme politique n'est pas, ainsi que l'affirme M. Weil, un „saint de Vtmiversel”, qui, en ce qui concerne l'emploi de (...) la violence, se trouve au-dessus de la loi. Ce „politicien-éducateur” est en vérité l'appui des régimes totalitaires et est d'ailleurs inconcevable en dehors de ceux-ci. En outre la théorie de M. Weil contient un certain nombre de contradictions internes et, si on la mesure à la pratique, elle se trouve être déficiente à beaucoup d'égards. Contre la conception platonicienne de M. Weil l'auteur défend la thèse que la politique n'est pas une infraction, regrettable mais inévitable, à „la morale”. C'est la tâche de l'homme politique de supprimer toutes les absurdités, inconséquences et injustices qui entachent les structures de la société. Ce qui, concrètement, est absurde, inconséquent ou injuste n'est pas déterminé par „la morale”, mais par la conscience du droit et par le sentiment moral d'une époque donnée. Les „certitudes” d'où part l'homme politique ne sont pas des Idées platoniciennes, mais des hypothèses de travail, qui dérivent leur contenu non pas de la contemplation des Idées, mais d'une notion de ce qui est juste et désirable, notion qui est déterminée par les conditions matérielles et spirituelles et qui se trouve dans un changement continuel. (shrink)

La 4e de couverture indique : "Une nouvelle forme de relations internationales se dessine : un mouvement favorable à l'unité politique du monde en tant qu'aboutissement logique de l'histoire universelle. Il rompt avec les mécanismes classiques d'attraction entre les États, fondés sur la polarisation stratégique ou la séduction culturelle. Comment ce mouvement peut-il se traduire en institutions? Quelles finalités peuvent-elles leur être associées : la justice, les droits de l'homme, la paix, la république? Comment les familles de pensée (...) class='Hi'>politique se positionnent-elles face à ce phénomène « d'attraction mondiale » qui bouleverse la façon de concevoir l’humanité dans la mondialisation. L’auteur distingue trois perspectives : celle des cosmopolitismes qui accompagnent cette attraction ; celle des pluralismes qui contestent à la fois son existence et sa pertinence, et celle des conceptions alternatives ou non occidentales qui favorisent des approches en termes de milieu. En présentant de manière didactique les controverses que soulève l’idée d’un « État universel » et les lignes de faille que creusent ces controverses au sein des grands courants contemporains, cet ouvrage se veut une introduction à la philosophie politique des relations internationales.". (shrink)

La philosophie politique d'Eric Weil analyse les problemes auxquels est confronte l'Etat moderne: le conflit entre l'Etat et la societe, la mondialisation de la societe moderne, la necessite et les risques d'une organisation politique internationale. Elle definit l'enjeu de l'action politique: la liberte reelle de l'individu, la possibilite offerte a tous de mener une vie sensee par la reduction de la violence sociale et politique.

Si la morale est la premiere philosophie parce qu'elle concerne l'homme en sa totalite, avec ses desirs, ses passions et ses problemes, si l'histoire de la philosophie montre que c'est par elle que tous les penseurs ont accede a la philosophie, on comprend l'importance de la philosophie morale pour Eric Weil. Cette morale qui, pour le philosophe veut etre pensee en meme temps que vecue, vecue en meme temps que pensee, doit etre fondee en raison; (...) d'ou la premiere partie de l'ouvrage: Le contenu de la morale. Enfin, elle a a se refracter comme aspect de la sagesse dans l'existence de l'individu, d'ou: La vie morale. (shrink)

Depuis la fin des années 1990, la « complexité » a le vent en poupe. Ce texte présente une réflexion menée à l’Institut rhône-alpin des systèmes complexes sur le rôle que peuvent avoir les instituts pour promouvoir une étude réflexive des systèmes complexes. Il s’appuie également sur une étude empirique du domaine des systèmes complexes perçu à travers le prisme d’une base d’articles de sciences dures. Nous concluons sur la nécessité de permettre la maturation de projets interdisciplinaires.Since the late (...) 1990s, the "complexity" has the wind in its sails. This paper presents a discussion conducted at the Institute Rhône-Alpes complex systems on the role that institutions may have to promote a reflexive study of complex systems. It is also based on an empirical study of the field of complex systems seen through the prism of a base articles sciences. We conclude on the need to allow the maturation of interdisciplinary projects. (shrink)

Autant d'études classiques qui accompagnent les grands ouvrages d'Eric Weil, Logique de la philosophie, Philosophie morale, Philosophie politique.

According to the popular-choice theory of secession, the inhabitants of any territory, as a group, should have an internationally recognized right to secede from a sovereign state if their majority chooses by referendum to do so, and if they are capable of sustaining legitimate state institutions. Prior efforts to defend this group right on individualistic grounds—such as the individual right to associate freely or to participate as an equal in democratic decision-making—have failed. As a result, some recent defenders of the (...) choice theory have suggested that the group right the theory implies is “irreducibly collective.” I argue, to the contrary, that this group right can be grounded fully in the fundamental right of each individual to be treated as an equal by the political institutions to which he is subject. The territorial implications of the choice theory are, moreover, consistent with a plausible account of the territorial rights of states. (shrink)

Robert Gibrat est un polytechnicien du corps des Mines, qui a été tour à tour auteur de la première thèse d’économétrie en France, sur la loi de l’effet proportionnel, directeur de l’École des mines de Saint-Étienne, directeur de l’Électricité au ministère de la Production industrielle du premier gouvernement Laval, et secrétaire d’État aux Communications dans le second gouvernement Laval ; ce qui lui vaudra d’être condamné à 10 ans d’indignité nationale en 1946, mais ne l’empêchera pas de mener une seconde (...) carrière exemplaire d’ingénieur conseil et de haut fonctionnaire à EDF – il est le concepteur de l’usine marémotrice de la Rance – puis dans les institutions liées au développement de la politique atomique de la France et de l’Europe. Dès lors que pouvait-il représenter à un congrès de philosophie scientifique? La réponse est en partie dans sa communication « La science économique. Méthodes et philosophie » à condition de la lire entre les lignes, et à la lumière de ce qu’il a apporté à cette discipline, personnellement ou par le biais d’engagements dans des groupes spécifiques comme X-Crise, la société d’économétrie, le groupe politique Ordre nouveau, et les administrations et organisations patronales industrielles. Toutes ces institutions plutôt éphémères dans une période fort agitée, étaient bien placées à l’intersection des sciences, de la société et de la politique. Au-delà de la seule science économique en pleine mutation face au défi de la crise, Gibrat représentait aussi une nouvelle science unifiée à la fois par sa logique et par sa capacité à exercer une expertise technocratique, à indiquer en quelque sorte dans ces années 1930 le chemin de la sortie et du renouveau d’une société. Les philosophes des sciences ne pouvaient manquer de s’intéresser à ce programme, et Gibrat ne pouvait manquer de les écouter parler d’unité de la science. (shrink)

International borders concentrate opportunities in some societies while limiting them in others. Borders also prevent those in the less favored societies from gaining access to opportunities available in the more favored ones. Both distributive effects of borders are treated here within a comprehensive framework. I argue that each state should have broad discretion under international law to grant or deny entry to immigration seekers; but more favored countries that find themselves under immigration pressure should be legally obligated to (...) fund development assistance for countries that generate immigration pressure. Funding should be subject to conditions of fair and effective use in recipient countries, and should aim at a near-term target of immigration-pressure equilibrium. Equilibrium obtains between two countries when, given appropriate background circumstances, the same proportion of individuals in each manifests a preference to migrate to the other. If meeting the equilibrium target in the short term would be to the long-term disadvantage of the worst-off countries, then a Pareto-superior alternative target supersedes. It mandates development assistance at the level that yields the most favorable human development projections for the worstoff countries. An implementable set of institutions is described that can achieve the equilibrium goal in the long term without unduly sacrificing other important ends, including economic growth, political stability, cultural integrity, the political autonomy of distinct societies, and their proper accountability for policy choices. Key Words: global justice • immigration • borders • development • distributive justice • development assistance • equality • international law • cosmopolitanism. (shrink)

À partir du paradigme du cahier des charges imposés par l’ ars aux cmpp de Nouvelle-Aquitaine, l’article témoigne des menaces que font peser les politiques publiques de santé sur les institutions. Il s’agit d’une part de comprendre « l’idéo-logique » qui préside au démantèlement des institutions pour favoriser une conception postmoderne du soin où les institutions sont transformées en prestataires de services ; d’autre part, d’analyser ce glissement progressif de la désinstitutionalisation à la « désinstitution » qui menace les fondements (...) du soin psychique dans ses fonctions de reliance, de créativité, de transformation. Ainsi, l’article s’attache à cerner les effets de cette effraction qui infiltre les institutions, les équipes, jusque dans l’intimité de la rencontre thérapeutique. Cette néo-conception qui dénie ce qu’est la réalité psychique, la souffrance, invite à penser des questions pourtant légitimes de la diversité des pratiques, de la place des familles et de l’inclusion des sujets dans la société. (shrink)

Nos sociétés tendent spontanément vers un compromis social-démocrate, entre liberté totale et contrainte sociale, entre individualisme et solidarisme. Bizarrement, les forces politiques porteuses de ce projet sont plutôt en recul, ne parviennent plus à conquérir les peuples, les opinions, le pouvoir. Le projet de ce livre est de montrer que des éléments essentiels de cette idéologie réformiste et socialiste peuvent être trouvés chez Auguste Comte.

Les époques d'instabilité et de désordre politique coïncident généralement avec un développement de la science politique. En atteste une fois de plus la Correspondance qu'entretinrent ces " deux géants de la science politique ", Leo Strauss et Eric Voegelin, tous deux contraints par la révolution national-socialiste à s'exiler aux Etats-Unis. Dans la cinquantaine de lettres échangées, dont le cœur se constitue au cours des années 1942-1953, le lecteur assiste à la gestation des deux grands théoriciens politiques (...) de ce début de siècle. L'échange de vues concernant la restauration du niveau de questionnement platonicoaristotélicien, leur lecture divergente des dialogues de Platon, la critique virulente qu'adresse Voegelin à l'egologie husserlienne ainsi qu'à sa réduction de l'Humanité incarnée par l'homme occidental ou encore à son interprétation de l'histoire à travers le telos qui se révèle en elle, la divergence d'appréciation concernant la tyrannie moderne, enfin leurs critiques réciproques de l'existentialisme retiendront particulièrement l'attention. Mais le désaccord irréductible entre les deux penseurs porte bien évidemment sur le rôle de la foi et de la philosophie politique, ainsi qu'en témoigne le sous-titre de cette Correspondance, désaccord dont le lecteur trouvera témoignage dans les quatre essais, datant de la période de la maturité des deux auteurs, dont trois inédits, qui composent la seconde partie de ce volume. La troisième partie rassemble huit essais d'éminents spécialistes de l'un ou l'autre penseur, commentant les problèmes soulevés dans la Correspondance et, plus généralement dans l'œuvre des deux auteurs. (shrink)

Par-delà la juste méfiance exercée contre les développements modernes de la technique et les risques qu’ils font courir au monde humain, Hans Jonas et Hannah Arendt se séparent sur les conditions permettant de préserver un tel monde. Le premier nous invite à suivre une éthique de responsabilité pour la vie tandis que la seconde dessine une politique de l’action humaine échappant au cycle vital. Le constat de cette divergence est cependant prétexte à penser une complémentarité, la natalité arendtienne pouvant (...) recevoir une justification bio-ontologique et l’éthique jonassienne pouvant trouver un mode d’incarnation politique dans la philosophie de Hannah Arendt. (shrink)

Do we have a genuinely Canadian bioethics – and not only a practice of bioethics in Canada? This question, and this paper, are about the connection between bioethics and the actual healthcare, research, and public health experiences of Canadians. In addressing it, I am inspired by the philosophy of pragmatism that stresses the importance of everyday experience as a starting point for ethics, and of human flourishing as a goal for ethics. Through this lens, an ideal Canadian bioethics is one (...) that is rooted in the lived experiences of Canadians; it reflects the ideal of flourishing projected by Canadian individuals, including their views on their political communities. However, it is unclear if a full-fledged Canadian bioethics has taken shape given increasingly uniform scholarship worldwide that sets expectations about the kinds of moral problems worth investigating and the kinds of solutions to be adopted. In the spirit of thinking about this question, I discuss aspects of Canadian society that could shape the development of a Canadian bioethics: the existence of competing Canadian political narratives, the distinctiveness of Canadian healthcare systems and healthcare experiences, the commitment of Canadians to certain values and aspirations, the institutional and procedural aspects of the Canadian public sphere, the challenges of increasingly uniform scholarship across geographic and national contexts, and the practical obstacles to developing a Canadian bioethics. These challenges that Canadian bioethics faces are likely relevant internationally for all contexts in which socially shaped moral problems are discussed and solutions envisioned. (shrink)

Common knowledge, intersubjectivity, and false intersubjective beliefs -- Détente -- The Anti-Ballistic Missile Treaty -- The decline of détente.

The concept of school inclusion applied to disabled children knows an international distribution and is more or less used in national contexts, but with wide variations in interpretation. The concept of disability tends to be supplanted by other terms such as «special needs». These notional transformations are at the heart of the tensions that exist within the education system and also perform in their relations with various external partners, including experts of disability and parents. The major issues are those (...) of the educational finalities of the institutions and practices for these children: separate or common socialization, people development or acquisition of knowledge, perspectives of skilled labor or not etc. Among the possible approaches to the current problem, the first step is the analysis of the regulatory and institutional legislative, established in France for so-called «disabled» children. The second step is favored by the approach of ethnographic field which has the advantage of showing the representations and practices of actors in everyday life. The example developed is that of an elementary school in the city of Paris, which seeks to meet the challenge of hosting the difference while maintaining the goal of «academic excellence.» In this tension, how are teachers, specialists, parents, children with disabilities among their peers? What finally are the evolutions outlook? (shrink)

Die Philosophie von Hans Jonas hat eine tiefe Wirkung auf ein weites Spektrum von Lesern in Europa, Asien und in Amerika entfaltet. Mit seinem ethischen Entwurf "Das Prinzip Verantwortung" gewann er insbesondere in Deutschland in der ökologischen Bewegung in den 70er Jahren einen enormen Einfluss. Die Autoren dieses von Christian Wiese und Eric Jacobson herausgegebenen Bandes (u.a. Micha Brumlik, Konrad Liessmann, Michael Löwy) versuchen hier eine Neubewertung seines herausragenden Beitrags zum religionsgeschichtlichen und philosophischen Diskurs seiner Zeit. Erstmals liegt (...) hier der Versuch vor, die vier zentralen Elemente des Werkes von Hans Jonas in ihrer Gesamtheit und ihrem inneren Zusammenhang zu beleuchten: deutsch-jüdische Geistesgeschichte des 20. Jahrhunderts, Erforschung der spätantiken Gnosis, Ethik und Philosophie der Verantwortung für die technologische Zivilisation sowie theologische Reflexionen nach dem Zivilisationsbruch von Auschwitz. Die international anerkannten Forscherinnen und Forscher arbeiten die vielfältigen Facetten des Denkens von Hans Jonas heraus. Sein leidenschaftliches Plädoyer für die "Weiterwohnlichkeit der Welt" ist vor diesem Hintergrund von bleibender Aktualität. (shrink)

Le regain d'interet pour la philosophie kantienne est ne en Allemagne vers 1860 et provient essentiellement d'un declin de l'idealisme hegelien, d'une reaction au materialisme, et d'un climat politique qui favorise un abandon des questions morales et politiques pour retourner a des problemes theoriques. De sorte que ce qui caracterise tous les neokantiens est leur volonte de redonner a la philosophie son statut scientifique au titre de theorie de la connaissance. Mais comment construire cette theorie de la (...) connaissance est une question qui donne lieu a des oppositions entre des auteurs qui se reclament pourtant tous de Kant. Or c'est precisement la subtilite des differences entre les ecoles de Heidelberg, de Marbourg, ou encore entre les pensees de Cohen, de Natorp, de Lask ou de Rickert, que nous permet de saisir cet ouvrage en nous offrant un eclairage essentiel. (shrink)

More than a simple expository history, A Thousand Years of Nonlinear History sketches the outlines of a renewed materialist philosophy of history in the tradition of Fernand Braudel, Gilles Deleuze, and F lix Guattari, while also engaging the critical new understanding of material processes derived from the sciences of dynamics.Following in the wake of his groundbreaking War in the Age of Intelligent Machines, Manuel De Landa presents a radical synthesis of historical development over the last one thousand years. More than (...) a simple expository history, A Thousand Years of Nonlinear History sketches the outlines of a renewed materialist philosophy of history in the tradition of Fernand Braudel, Gilles Deleuze, and F lix Guattari, while also engaging the critical new understanding of material processes derived from the sciences of dynamics. Working against prevailing attitudes that see history as an arena of texts, discourses, ideologies, and metaphors, De Landa traces the concrete movements and interplays of matter and energy through human populations in the last millennium. De Landa attacks three domains that have given shape to human societies: economics, biology, and linguistics. In every case, what one sees is the self-directed processes of matter and energy interacting with the whim and will of human history itself to form a panoramic vision of the West free of rigid teleology and naive notions of progress, and even more important, free of any deterministic source of its urban, institutional, and technological forms. Rather, the source of all concrete forms in the West's history are shown to derive from internal morphogenetic capabilities that lie within the flow of matter-energy itself. (shrink)

This article shows that Merleau-Ponty’s philosophy is traversed by a tension between an interpretation of history and existence in terms of crisis and the recognition of an insurmountable vertigo, the Heraclitean model of an eternal return of the singular and the partial, without possible synthesis. Our thesis is that the model of the crisis is marked by a classical positivism which makes it the secret ally of a conservative and anti-democratic politics. It is also an impasse in Merleau-Ponty’s philosophy since (...) it supposes a reference to an overlooking point of view that the whole of Merleau-Pontian reflection has shown to be impossible. The phenomenology of perception and ontology of the perceived world show that we have access only to a mystified consciousness and that even the world itself is undecided. The Heraclitean path must win against the interpretation in terms of crisis, but the persistence of the second path in Merleau-Ponty’swork is also explained by the extremely difficult character of the first path. The theory of chronic vertigo takes us closer to nihilism, and this is an aspect of Merleau-Pontian philosophy whose radical and highly problematic – perhaps even aporetic – character must not be underestimated. How to decide on practice and politics without absolute reference, without being able to guarantee anything? The use Merleau-Ponty makes of crucial references to Machiavelli and Marx at the heart of his political philosophy is very revealing this regard: in the first movement, this is a matter of “disarming” these philosophies, making them instruments for the disruption of action. But Merleau-Ponty’s final goal is not to return to the philosophy of contemplation, abstract ontology, but to build a new practical model: that of symbolic action, which integrates vertigo rather than surpassing it and constitutes a praxis inseparable from the enterprise of knowledge and artistic creation. We could say that it is saved by its openness to sense, but this means that it cannot rely on any positive established meaning and must find its wellspring in a ‘wild’ ability to be unceasingly decentered, to take nothing for granted, to approach our values and beliefs as foreign. This raises the question of the possibilityof the incarnation of such a model in an effective political institution. (shrink)

A l'aube du droit pénal utilitaire, les statistiques supplantent l'idée même de justice au profit d'une véritable économie politique du pouvoir de punir.

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:Philosophy and Literature 25.1 (2001) 14-30 [Access article in PDF] Mallarmé Contra Wagner Eric Gans I In early 1885, Edouard Dujardin wrote to Stéphane Mallarmé for a contribution to his newly founded Revue wagnérienne. Mallarmé, admitting that he had never seen--and perhaps never heard--anything of Wagner, replied to Dujardin in July that he was working on a "half article, half prose poem," and that "never has anything seemed (...) to me more difficult." 1 A month later, the Revue published a text, more prose poem than article, entitled "Richard Wagner, rêverie d'un poète français." 2Wagner was an increasingly obligatory reference for the French avant-garde after his death in 1883. But as far back as 1862, the 20-year-old Mallarmé, no doubt influenced by Baudelaire's enthusiastic groundbreaking article "Richard Wagner et Tannhäuser à Paris" of the year before, had included Wagner along with Mozart and Beethoven in a group of three creators of the "mystery" of music, in a brief article entitled "Artistic Heresies: Art for Everyone." Characteristically enough, what fascinated the young Mallarmé was not music itself so much as the "signes sévères, chastes, inconnus" ("severe, chaste, unknown signs") (OC, p. 257) with which it was written, which give music the advantage over poetry--written in the universally understood alphabet--of being inaccessible to the uninitiated. This characteristic emphasis on writing over sound reappears in the "Hommage" sonnet for Wagner published in Dujardin's journal in January 1886, where Wagner's music is described as "mal tu par l'encre même en sanglots sibyllins" ("badly silenced by the ink itself in Sibylline sobs") (OC, p. 71). As we shall see, however, the relation between music and poetry suggested in "Art for Everyone" had by then been reversed. [End Page 14]Unlike most of his circle, Mallarmé was no Wagnerite; his "Rêverie," like his sonnet, expresses reluctant praise and reflects a certain professional jealousy. The theater had long been Mallarmé's chief preoccupation, as it had been for so many nineteenth-century writers who would be forced to make their reputation in other genres. The unfinished poem "Hérodiade," which occupied him throughout his life, took the form of a drama, and an early version of the "Après-midi d'un faune" had actually been presented to a theater director. References to music in Mallarmé's writings increase in number and specificity after 1885, and it is not unreasonable to assume that for him the prime representative of "music" in this period was Wagner. However much Mallarmé's own theater had become internalized and idealized, Wagner's theatrical success, as well as his near-deification by friends and disciples like Dujardin or Villiers de l'Isle-Adam, could not leave the poet indifferent. II What I would like to explore, however, is something more fundamental than the personal equation. Mallarmé's rivalry with Wagner over the theatrical center of culture is the rivalry of two arts and their respective means. What makes Mallarmé's critique of Wagner of particular interest is the exemplary rigor of the former's artistic intentions. Mallarmé's poems are a series of attempts to produce literary form with a minimum of figural content. Each poem has been submitted, so to speak, to Ockham's razor. The ultimate aim of this labor may be described as the discovery of the originary scene of poetry itself, the minimal sine qua non of representation, and therefore of humanity. 3 On the contrary, Wagner did not shrink from saturating the figural imagination in the pursuit of his totalizing aims. The confrontation reveals that musical maximalism in the service of national myth becomes a threat to what we may call, from Mallarmé's minimalist perspective, the anthropological mission of true art.Mallarmé held no particular brief for the theater of words; his tastes in performance went rather to the ballet, or to the mime-show, the subject of one of his most aesthetically interesting reflections. 4 Mallarmé anticipated 20th-century dramaturgy in seeing the theater not as a place for ratiocination and... (shrink)

L’analyse des traités de marchands publiés en Angleterre pendant la première moitié du XVIIe siècle permet de faire apparaître les enjeux théoriques et pratiques du discours sur le commerce à un moment clé de l’histoire économique. Alors que l’essor du commerce international renforce leur pouvoir, les marchands élaborent un discours de légitimation visant à inscrire les pratiques commerciales dans un champ social et politique, en ayant principalement recours à des arguments philosophiques et moraux. Cependant, ces traités font apparaître (...) les intérêts divergents de leurs auteurs, plutôt qu’ils ne reflètent les intérêts d’une classe homogène. (shrink)

Robert Gibrat est un polytechnicien du corps des Mines, qui a été tour à tour auteur de la première thèse d’économétrie en France, sur la loi de l’effet proportionnel, directeur de l’École des mines de Saint-Étienne, directeur de l’Électricité au ministère de la Production industrielle du premier gouvernement Laval, et secrétaire d’État aux Communications dans le second gouvernement Laval ; ce qui lui vaudra d’être condamné à 10 ans d’indignité nationale en 1946, mais ne l’empêchera pas de mener une seconde (...) carrière exemplaire d’ingénieur conseil et de haut fonctionnaire à EDF – il est le concepteur de l’usine marémotrice de la Rance – puis dans les institutions liées au développement de la politique atomique de la France et de l’Europe. Dès lors que pouvait-il représenter à un congrès de philosophie scientifique? La réponse est en partie dans sa communication « La science économique. Méthodes et philosophie » à condition de la lire entre les lignes, et à la lumière de ce qu’il a apporté à cette discipline, personnellement ou par le biais d’engagements dans des groupes spécifiques comme X-Crise, la société d’économétrie, le groupe politique Ordre nouveau, et les administrations et organisations patronales industrielles. Toutes ces institutions plutôt éphémères dans une période fort agitée, étaient bien placées à l’intersection des sciences, de la société et de la politique. Au-delà de la seule science économique en pleine mutation face au défi de la crise, Gibrat représentait aussi une nouvelle science unifiée à la fois par sa logique et par sa capacité à exercer une expertise technocratique (le mot date de cette période), à indiquer en quelque sorte dans ces années 1930 le chemin de la sortie (de crise) et du renouveau d’une société. Les philosophes des sciences ne pouvaient manquer de s’intéresser à ce programme, et Gibrat ne pouvait manquer de les écouter parler d’unité de la science. (shrink)

Dans cet article, nous nous concentrons sur les réflexions qu’Antoine Arnauld et Pierre Nicole consacrent au concept de « pensées imperceptibles », en soulignant à quel point ces réflexions sont liées à leur doctrine de la grâce et de la condition postlapsaire. Nous montrons à cet égard combien les débats métaphysiques de la première modernité sont inséparables d’un certain nombre d’engagements éthiques et politiques. En particulier, les préjugés de nos penseurs sur les capacités intellectuelles des non-Européens ne sont pas extérieurs (...) à ce débat mais en sont, au contraire, le moteur. (shrink)

Pour justifier leur activité, les premiers mercantilistes anglais présentent le commerce comme une activité naturelle, qui favorise la paix entre les nations et contribue au progrès de la civilisation. Ils ont en particulier recours à la lex mercatoria, notion héritée du Moyen Âge. L’idée d’un commerce mutuel de l’humanité, mise en avant dans les écrits de marchands, mais également chez un auteur comme Grotius, contraste ainsi avec les théories de la souveraineté liée à un territoire national chez des penseurs politiques (...) comme Francis Bacon, Thomas Hobbes et William Petty, ou à certains égards chez un juriste comme John Selden. Paradoxalement, alors que la constitution des empires coloniaux coïncide avec l’essor du grand négoce international, la liberté du commerce (free trade) est présentée par ses défenseurs comme une alternative à l’antagonisme entre les États et à la logique de domination induite par les théories modernes de l’imperium. Cette apparente contradiction entre la logique étatique et l’humanisme marchand – ou ce qui se présente comme tel – semble subsister dans les résurgences modernes de la lex mercatoria au XXe siècle. Pourtant, l’idée d’une source du droit indépendante de l’État et s’enracinant dans l’ancienneté des coutumes, l’uniformité des pratiques marchandes ou encore le jus gentium, relève en grande partie de la fable, et d’une construction idéologique visant à dissimuler la réalité des pratiques commerciales. De ce point de vue, la fable de la lex mercatoria joue très certainement un rôle important dans la constitution du topos du doux commerce et la promotion de la liberté des échanges par ceux qui en sont, directement ou indirectement, les principaux bénéficiaires. (shrink)

Les manifestations de jeunes de l’été 2023 dénoncent, de manière violente, l’impasse politique à laquelle a conduit le refus persistant des élus de reconnaître la condition de ces nouvelles générations post-ouvrières, et leur stigmatisation constante. Cet article montre la continuité des révoltes urbaines depuis les années 1980, mais aussi les transformations notables dans la manière dont ces jeunes s’opposent de manière virulente aux institutions.

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:Philosophy and Literature 25.1 (2001) 14-30 [Access article in PDF] Mallarmé Contra Wagner Eric Gans I In early 1885, Edouard Dujardin wrote to Stéphane Mallarmé for a contribution to his newly founded Revue wagnérienne. Mallarmé, admitting that he had never seen--and perhaps never heard--anything of Wagner, replied to Dujardin in July that he was working on a "half article, half prose poem," and that "never has anything seemed (...) to me more difficult." 1 A month later, the Revue published a text, more prose poem than article, entitled "Richard Wagner, rêverie d'un poète français." 2Wagner was an increasingly obligatory reference for the French avant-garde after his death in 1883. But as far back as 1862, the 20-year-old Mallarmé, no doubt influenced by Baudelaire's enthusiastic groundbreaking article "Richard Wagner et Tannhäuser à Paris" of the year before, had included Wagner along with Mozart and Beethoven in a group of three creators of the "mystery" of music, in a brief article entitled "Artistic Heresies: Art for Everyone." Characteristically enough, what fascinated the young Mallarmé was not music itself so much as the "signes sévères, chastes, inconnus" ("severe, chaste, unknown signs") (OC, p. 257) with which it was written, which give music the advantage over poetry--written in the universally understood alphabet--of being inaccessible to the uninitiated. This characteristic emphasis on writing over sound reappears in the "Hommage" sonnet for Wagner published in Dujardin's journal in January 1886, where Wagner's music is described as "mal tu par l'encre même en sanglots sibyllins" ("badly silenced by the ink itself in Sibylline sobs") (OC, p. 71). As we shall see, however, the relation between music and poetry suggested in "Art for Everyone" had by then been reversed. [End Page 14]Unlike most of his circle, Mallarmé was no Wagnerite; his "Rêverie," like his sonnet, expresses reluctant praise and reflects a certain professional jealousy. The theater had long been Mallarmé's chief preoccupation, as it had been for so many nineteenth-century writers who would be forced to make their reputation in other genres. The unfinished poem "Hérodiade," which occupied him throughout his life, took the form of a drama, and an early version of the "Après-midi d'un faune" had actually been presented to a theater director. References to music in Mallarmé's writings increase in number and specificity after 1885, and it is not unreasonable to assume that for him the prime representative of "music" in this period was Wagner. However much Mallarmé's own theater had become internalized and idealized, Wagner's theatrical success, as well as his near-deification by friends and disciples like Dujardin or Villiers de l'Isle-Adam, could not leave the poet indifferent. II What I would like to explore, however, is something more fundamental than the personal equation. Mallarmé's rivalry with Wagner over the theatrical center of culture is the rivalry of two arts and their respective means. What makes Mallarmé's critique of Wagner of particular interest is the exemplary rigor of the former's artistic intentions. Mallarmé's poems are a series of attempts to produce literary form with a minimum of figural content. Each poem has been submitted, so to speak, to Ockham's razor. The ultimate aim of this labor may be described as the discovery of the originary scene of poetry itself, the minimal sine qua non of representation, and therefore of humanity. 3 On the contrary, Wagner did not shrink from saturating the figural imagination in the pursuit of his totalizing aims. The confrontation reveals that musical maximalism in the service of national myth becomes a threat to what we may call, from Mallarmé's minimalist perspective, the anthropological mission of true art.Mallarmé held no particular brief for the theater of words; his tastes in performance went rather to the ballet, or to the mime-show, the subject of one of his most aesthetically interesting reflections. 4 Mallarmé anticipated 20th-century dramaturgy in seeing the theater not as a place for ratiocination and... (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:Reviewed by:The Ethics of the Stoic Epictetus: An English Translation by Bonhöffer, Adolf Friedrich, Discourses Book I by EpictetusEric BrownBonhöffer, Adolf Friedrich. The Ethics of the Stoic Epictetus: An English Translation. Translated by William O. Stephens. Revisioning Philosophy, Vol. 2. New York: Peter Lang, 1996. Pp. xix + 335. Cloth, $56.95.Epictetus. Discourses Book I. Translated with an Introduction and Commentary by Robert F. Dobbin. Clarendon Later Ancient Philosophers. New (...) York: Oxford University Press, 1998. Pp. xxiv + 256. Cloth, $70.00.Epictetus has made a comeback, among scholars on account of the resurgence of interest in Stoicism and among a broader reading audience on account of folks as divergent as Vice-Admiral James Stockdale and Tom Wolfe (See J. Stockdale, “Testing Epictetus’ Doctrines in a Laboratory of Human Behaviour,” Bulletin of the Institute of Classical Studies of the University of London 2 [1995]: 1–13, and T. Wolfe, A Man in Full [New York: Farrar, Straus and Giroux, 1998]). And because the ninety-five extant Discourses of Epictetus follow upon each other in no obvious order and frequently exhort without explaining, a guide to their contents is urgently needed. So it is timely that we now have an English translation of Bonhöffer’s landmark 1894 study of Epictetus’ ethics and the first commentary in English on the Discourses. Unfortunately, neither work fully addresses the needs of scholars or of fresh students.Bonhöffer argues in two important studies that the Discourses, written early in the second century C.E., essentially agree with the Stoicism of the third century B.C.E.: Epictet und die Stoa (1890) maintains this thesis for Epictetus’ epistemology and psychology, and Die Ethik des Stoiker Epictets (1894) extends the thesis to ethics. (Bonhöffer also [End Page 671] wrote a third study called Epiktet und das Neue Testament, which develops his frequent comparisons of Epictetan and early Christian thought.) Without Arnim’s Stoicorum Veterum Fragmenta, Bonhöffer reconstructs early Stoic doctrines, and against the then-prevailing view that “late” Stoics are all eclectic, he demonstrates Epictetus’ prevailing fidelity to early Stoic orthodoxy.Occasionally, Bonhöffer’s zeal for his thesis outruns the evidence, although this complaint has been lodged against him more often unjustly than justly. Consider, for example, Bonhöffer’s treatment of to prosôpon (literally, the mask; figuratively, the role). In Discourses 1.2, Epictetus notes that “different people consider different things reasonable and unreasonable” and that to “bring our preconception of the reasonable and the unreasonable into conformity with nature … we consult not only the value of externals, but also what is in accordance with our prosôpon” (1.2.5–7, trans. Dobbin). At first glance, this seems to pick up on Panaetius’ theory of four prosopa (Latin, personae) recounted in De Officiıs I, according to which one ought to act in conformity with one’s own individual nature even though one’s primary responsibility is to the role assigned by universal nature. But Bonhöffer insists that Epictetus is not agreeing with Panaetius that individuality matters morally. Rather, Bonhöffer’s Epictetus says that our different characters “should be the same ⋯ it is simply a matter of whether one wants to be an educated person (philosophos) or an uneducated person (idiôtês)” (10–11, trans. Stephens, original pagination). Bonhöffer seems to have in mind the last sentence of Encheiridion 29 for the claim that there is just a philosophical prosôpon and an uneducated one.This might seem to fit too neatly Bonhöffer’s thesis (and his general scorn for Panaetius). But a close analysis of Discourses 1.2 shows that Bonhöffer’s judgment cannot be so quickly dismissed. Epictetus says that we do consult our character (1.2.7), and that for those in the habit of doing so, individual character does make a huge difference (1.2.28). This comes up short of saying that we should consult our character and that it should make a huge difference. Bonhöffer might overstate Epictetus’ rejection of Panaetian prosôpa, but the relationship is surely complex.For the translation Stephens and his editors thoughtfully provide the original pagination and... (shrink)

L'article explore la notion wébérienne de «domination rationnelle» comme outil pour analyser les rapports entre les efforts de gestion des populations indigènes par l'État colonial, et le développement d'une forme spécifique de rationalité scientifique, prenant pour objet ces populations: les savoirs anthropologiques. En s'appuyant sur le cas de l'Afrique coloniale française, on s'efforce de montrer comment les dimensions d'instrumentation (avec la production d'instruments d'identification et de compréhension) et de légitimation sont essentielles dans l'émergence de savoirs sur les sociétés et les (...) cultures indigènes, d'abord au sein des appareils administratifs, mais aussi dans les institutions savantes métropolitaines. L'appui au développement de la science de l'homme se fait dans le cadre de projets de « rationalisation » de la colonisation qui rapprochent des savants et des réformateurs liés à l 'École coloniale, voulant redéfinir la profession d'administrateur colonial comme «spécialiste des indigènes». (shrink)

Extant accounts of exploitation typically focus on either an exchange or interaction between persons, or on exploitative systems (i.e., global capitalism). We propose a new account of exploitation that focuses instead on the benefits an exploiter enjoys which are had at the expense of another, the exploited party. This account is developed by considering the benefits enjoyed by consumers (e.g., inexpensive sweatshop-made goods) and the manner in which those benefits are produced (e.g., the loss of dignity suffered by sweatshop workers). (...) On our account, an exploitative relationship need not involve any interaction or exchange between exploiter and exploited. Neither is exploitation a property of systems or institutions. Instead, we argue that a consumer who buys a shirt produced under near slave-like conditions engages in a moral wrong by exploiting the worker who made it even though the two may be far-removed in space and time. (shrink)

This second volume of Voegelin's magisterial _Order and History, The World of the Polis,_ explores the ancient Greek symbolization of human reality. Taking us from the origins of Greek culture in the Pre-Homeric Cretan civilizations, through the _Iliad_ and _Odyssey,_ Hesiod, and the rise of philosophy with the Pre-Socratics Parmenides and Heraclitus, this masterful work concludes with the historians of the classical period. In _The World of the Polis,_ Voegelin traces the emergence of the forms of the city-state and of (...) philosophy from the ancient symbolism of myth. He maintains that the limits and ultimate goals of human nature are constant and that the central problem of every society is the same—"to create an order that will endow the fact of its existence with meaning in terms of ends divine and human." Thus, Voegelin shows how "the meaning of existence" achieved concrete expression in the typical political, social, and religious institutions of Greece and in the productions of its poets and thinkers. He deals with more than fifty Greek writers in the course of his analysis of the rise of myth and its representation of the divine order of the cosmos as the first great symbolic form of order, one later supplanted by the leap in being reflected in the emergence of philosophy. The book is a tour de force, a virtuoso performance by a scholar and philosopher of great power, learning, and imagination that places its subject matter in a new light. The editor's critical introduction places _The World of the Polis_ in the broader context of Voegelin's philosophy of history. Scholars and students of political science, philosophy, and the history of ideas will find this work invaluable. (shrink)

Au début du mois d'août 1934, Husserl fut invité par Emanuel Radl à prendre part au huitième Congrès international de philosophie qui devait se tenir à Prague du 2 au 7 septembre de la même année. La situation politique allemande interdisait que Husserl et d'autres philosophes se rendissent à l'étranger, aussi Radl demanda-t-il à Husserl de lui envoyer une communication épistolaire destinée à être lue lors des débats. Husserl rédigea donc une lettre, la « Lettre pragoise » (...) — qu'on lut en séance et qui fut publiée d'abord dans le quotidien Prager Tageblatt, puis dans les Actes du colloque² —, mais, outre cela, un texte plus long consacré au même thème : la tâche actuelle de la philosophie. C'est ce texte dont on lira ici la traduction. De multiples péripéties et des circonstances diverses ont empêché que Husserl envoie à temps ce texte plus achevé; quelques indications données par lui-même dans sa correspondance³, avec Patocka notamment, montreni qu'il n'en était pas entièrement satisfait et qu'il souhaitait revoir au moins le début. Ces remaniements vont peu à peu déboucher sur la célèbre conférence de 1935 (Vienne) sur la crise des sciences européennes, qui est fort proche du présent texte bien que le point de départ n 'en soit plus désormais l'interrogation sur le rôle de la philosophie, mais la critique des sciences. Quoi qu'il en soit, la « conférence de Prague » inaugure la série des textes qui aboutiront à la dernière grande œuvre de Husserl, La Crise des sciences européennes et la phénoménologie transcendantale dont l'essai qu'on va lire est, en quelque sorte, la toute première esquisse. (shrink)

Au début du mois d'août 1934, Husserl fut invité par Emanuel Radl à prendre part au huitième Congrès international de philosophie qui devait se tenir à Prague du 2 au 7 septembre de la même année. La situation politique allemande interdisait que Husserl et d'autres philosophes se rendissent à l'étranger, aussi Radl demanda-t-il à Husserl de lui envoyer une communication épistolaire destinée à être lue lors des débats. Husserl rédigea donc une lettre, la « Lettre pragoise » (...) — qu'on lut en séance et qui fut publiée d'abord dans le quotidien Prager Tageblatt, puis dans les Actes du colloque² —, mais, outre cela, un texte plus long consacré au même thème : la tâche actuelle de la philosophie. C'est ce texte dont on lira ici la traduction. De multiples péripéties et des circonstances diverses ont empêché que Husserl envoie à temps ce texte plus achevé; quelques indications données par lui-même dans sa correspondance³, avec Patocka notamment, montreni qu'il n'en était pas entièrement satisfait et qu'il souhaitait revoir au moins le début. Ces remaniements vont peu à peu déboucher sur la célèbre conférence de 1935 sur la crise des sciences européennes, qui est fort proche du présent texte bien que le point de départ n 'en soit plus désormais l'interrogation sur le rôle de la philosophie, mais la critique des sciences. Quoi qu'il en soit, la « conférence de Prague » inaugure la série des textes qui aboutiront à la dernière grande œuvre de Husserl, La Crise des sciences européennes et la phénoménologie transcendantale dont l'essai qu'on va lire est, en quelque sorte, la toute première esquisse. (shrink)

Many analytical studies purporting to aid decision-making are produced and yet their contribution to actual decision-making is questioned. This article focuses on how institutional structures influence the way analytical information is actually used. A variation of information criterion for quality of decision-making is developed and used to analyze what types of structures incite actors to both generate and store a variety of ideas and arguments. An international comparison on transport infrastructure planning is used to demonstrate the relevant institutional mechanisms (...) and how different structures lead to different processes of information exchange and to differing product outcomes. (shrink)

Many analytical studies purporting to aid decision-making are produced and yet their contribution to actual decision-making is questioned. This article focuses on how institutional structures influence the way analytical information is actually used. A variation of information criterion for quality of decision-making is developed and used to analyze what types of structures incite actors to both generate and store a variety of ideas and arguments. An international comparison on transport infrastructure planning is used to demonstrate the relevant institutional mechanisms (...) and how different structures lead to different processes of information exchange and to differing product outcomes. (shrink)

Desire Joseph Mercier (1851-1926) was founder and first president of the Institute of Philosophy of the Catholic University of Leuven. After his studies in the classics, philosophy, and theology at the seminary of Mechelen, Mercier was ordained (1874), obtained a licentiate in theology at Leuven (1877), and became professor of philosophy at Mechelen the same year. In 1922 he was commissioned to inaugurate the chair of Thomistic philosophy created at the University of Leuven at the request of Pope Leo XIII. (...) Mercier endeavored to realize the program formulated in the encyclical Aeterni Patris (1879): to restore the philosophy of St. Thomas Aquinas, harmonize it with the progress of modern science and thought, and extend its influence to the scientific and social disciplines. On the basis of his initial success, he asked for, and received, the support of the Pope for the creation of an Institute of Philosophy that would provide a complete education in the various philosophical areas. When named president of this institute (1899), Mercier gathered collaborators from among his first students and with their assistance formed an international group of enthusiastic and devoted disciples. The Revue Neo-scolastique made the writings of the institute available throughout the scholarly world. On Feb. 7, 1906, Mercier was named archbishop of Mechelen. He took a lively interest in problems of the universal Church and he was also preoccupied with Church Union. (Cf. A.L. Wylleman, 'Mercier, Desire Joseph' in New Catholic Encyclopedia, Vol IX. New York, St. Louis, San Francisco, Toronto, London, Sydney, McGraw Hill Book Company, 1967, p. 671-672.) See: Cardinal Mercier: A Memoir (David A. Boileau, Peeters, 1996, 417 pages. S 35). Jude P. Dougherty, Dean Emeritus of the School of Philosophy at the Catholic University of America and editor of the Review of Metaphysics, had this to say about Fr. Boileau's book: This book should be required reading for anyone who aspires to leadership in Catholic Intellectual Circles Today, Crisis, January 1998. (shrink)